De l'invention de l'algèbre à Descartes
Après les chroniques de Villani, voici une autre
proposition radio sur l'histoire des maths, dans l'émission Cultures d'Islam
:
L’histoire des mathématiques connaît une diachronie commune
qui associe Grecs, Arabes, Européens. Cette histoire est à redéployer hors
des séquences consacrées (Antiquité, Moyen Age, Temps Modernes).
Il faut remonter certains des chapitres des mathématiques
classiques aussi loin que les mathématiques grecques.
Comme il en est de la géométrie plane, de celle des coniques
et de la géométrie sphérique. D’autres sont enracinés dans les mathématiques
arabes, comme les disciplines algébriques et
les transformations géométriques. D’autres enfin se développent
au XVIIe siècle en Europe comme le calcul infinitésimal.
Le trait distinctif de ces mathématiques est qu’elles sont
“algébriques et analytiques”. Or, ce trait qui propose une nouvelle
rationalité, s’est révélé et s’est méthodiquement développé dans les
mathématiques arabes (du IXe au XIVe siècle). D’autres approfondissements
suivront dans lesmathématiques italiennes
(comme l’introduction
des imaginaires). D’autres encore seront proposés par Viète et Descartes (comme
l’invention d’un véritable symbolisme). D’autres enfin apparaîtront en ce
même XVIIe siècle pour procéder à la libération de l’infini.![]()
Tous ces noms parmi tant d’autres ont participé à cette nouvelle
rationalité qui a affranchi les disciplines : ainsi leur fut-il possible
d’appliquer l’arithmétique à l’algèbre, l’algèbre à l’arithmétique, la
géométrie à l’algèbre, l’algèbre à la géométrie, l’algèbre à la
trigonométrie…
Il faudra attendre l’école algébrique italienne du XVIe
siècle,
Bibliographie :
Roshdi Rashed, D’al-Khwârizmî à Descartes, Études sur
l’histoire des mathématiques classiques, Hermann, 2011
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